L'abbaye de Grandpré

 

 

La révolution française et les premières années du XIX siècle


La révolution française touche nos régions et Grandpré va subire le sort des biens de l'Eglise et être confisquée par l'Etat. Elle servit dabord de refuge a 800 malades . Le 9 Thermidor de l’An III, l'administration d'arrondissement de Namur permit à l'abbaye de gérer ses biens elle-même.
Le mobilier fut pillé en 1792 et les bois furent dévastés par les armées qui de plus enlevèrent archives et documents. Elle est ensuite vendue a la chandelle comme biens nationaux le 29 germinal de l’an V (18 avril 1797). Quelques religieux restèrent à l'abbaye jusqu'en 1808-1809.
Le premier acquéreur est un français, Jean-Baptiste Paulée demeurant à Paris. Le procès verbal d’adjudication du Département de Sambre et Meuse, établit la liste des biens vendus comme suit : “Une maison conventuelle, église, cloitre et batiments de basse-cour, un moulin à farine avec l’habitation du meunier, écurie et étables, un moulin à huile, quatorze bonniers de jardins, vergers et prairies,quarante bonniers de terre labourable”.
Tres rapidement le bien change de main en 1812 et devient la propriété d’un autre français, Mr Castille.
C’est dans cette période de boulversement faisant suite à la révolution française, que les premiers propriétaires semblent avoir utilisé l’abbaye de Grandpré comme une carrière. C’est de cette période que date la destruction de l’Eglise, du cloître, et des batiments conventuels.
Le bien a nouveau change de propriétaire et est acquit par le baron de Stassart, président du Sénat et gouverneur de la province de Namur. Ce dernier cède en 1832 la propriété de Grandpré a la famille Legrand.

Grandpré propriété privée dans la même famille depuis 1832

Le 20 décembre 1832, le notaire Ferdinand-Joseph Michaux, notaire à Namur, acte la vente de Grandpré en faveur Madame Marie Catherine Joseph Minot, veuve de Lambert Joseph Legrand. Le domaine de Grandpré reste dans cette famille depuis cette date. Le domaine agricole jusque dans les années 1950 est géré en métayage.

 

 

Prise, par les défrichements, sur l'immense forêt d'Arche, une grande prairie qui, pendant six siècles, fut un haut-lieu de chrétienté... Ce grand pré, qui connut des moines, arrivés de Villers-en-Brabant poursuivre le travail puissant des bâtisseurs de cathédrales, d'abbayes pendant le Moyen-Age... Grandpré, qui vit sur son gazon léger, vert émeraude, s'élever, telle une pierre précieuse, un joyau de belle eau, la nouvelle abbaye qu'à voulue Philippe, Comte de Namur.

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